Des bâtiments qui respirent (Buildings that breathe) présentation par Philippe Sigwalt, architecte
Bien qu’essentielle à la santé, la qualité de l’air intérieur est souvent négligée. Les données relatives à cet élément non tangible relèvent de domaines d’activité variés tels que la santé, la micro-climatologie et la construction, il est donc complexe de les apprécier dans leur ensemble.
Malgré une sélection rigoureuse des matériaux de construction, les polluants de type biologique (virus, allergènes, bactéries), chimique (CO2, COV) ou physique (fibres, poussières), seront toujours présents dans un bâtiment car dépendant aussi de l’activité humaine. Ils devront être évacués grâce à un système de ventilation adapté pour en éviter une accumulation exponentielle, car pour citer Paracelse, c’est la dose qui fait le poison.
Mais le choix du site est aussi déterminant car c’est bien sûr la qualité de l’air extérieur qui fait la qualité de l’air intérieur et les systèmes de filtration ont leurs limites.
Les économies d’énergie sont désormais prioritaires, et, la plus grande source de déperdition étant le renouvellement de l’air, on constate souvent des débits insuffisants dans les constructions récentes.
Notre objectif est de mettre en œuvre des systèmes de ventilation performants afin de garantir un air de qualité, tout en optimisant le bilan énergétique.
L’utilisation de l’énergie du sous-sol pour tempérer l’air de renouvellement en saison froide et le rafraichir en saison chaude est une piste de recherche complémentaire.
Dans nos projets récents, la ventilation est régulée selon la température, le taux de CO2 et l’hygrométrie.
La qualité de l’air intérieur pourra globalement être améliorée mais cela passera par une sensibilisation des décideurs et des utilisateurs pour que soient installés des systèmes de ventilation performants avec une maintenance adaptée.
Philippe Sigwalt, architecte
F-Strasbourg-2022
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